LE LIVRE DISQUE CHEMINS COULEUR DU TEMPS A OBTENU 4 ETOILES PAR LE MAGAZINE CLASSICA EN MAI 2016 Un très beau cadeau…Très bel ouvrage des éditions Folle avoine, ce livre disque comprend notamment la Symphonie n°1 d’Anthony Girard sur un poème d’Yves Prié (La nuit, l’hiver) qui associe le choeur de chambre Vibrations et l’Orchestre symphonique de Bretagne. Depuis plus de quinze ans, Anthony Girard a cheminé avec les auteurs publiés aux éditions Folle Avoine. Cet ouvrage rassemble les compositions enregistrées sur deux disque et le recueil des poèmes qui les ont inspirées. Fruit de la rencontre avec le poète Yves Prié, ce projet s’inscrit dans les orientations artistiques du choeur de chambre Vibrations, attaché depuis sa création à croiser les arts et à se mettre au service de la création contemporaine. |
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Commentaire d’écoute (revue Classica)
Si l’on excepte Les âmes perdues, partition explosive pour grand orchestre, interprétée par l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, les oeuvres d’Anthony Girard réunies dans ce livre-disque évoluent dans des atmosphères dépouillées, des couleurs fluides et changeantes.Présences invisibles (poème de Jean de Chauveron) pour baryton et piano propose un flux continu de l’écriture pianistique aux riches harmonies. Plus loin encore dans le dénuement, Orphée (poème de Jean-Paul Hameury), pour soprano, hautbois et orgue, qui repose sur un simple ostinato et une « sorte de plainte immémoriale » du hautbois, espacée de silences. Chemins couleur du temps, cantate pour double choeur à voix égales, harpe et quatuor à cordes, se fait l’écho des mots fragiles (en anglais et en français) de la poétesse Heather Dohollau, en répandant une grande douceur contemplative, cette mal-aimée de la musique contemporaine.Pour l’oiseau, pour soprano et ensemble instrumental marie les instants immobiles et les élans contenus, tandis qu’Une voix si lointaine, pour soprano, cor anglais et orgue, nous plonge dans un recueillement quasi-religieux. Anthony Girard revendique une filiation avec des compositeurs comme Ravel ou Debussy. De ce dernier il retient le lyrisme secret, latent. Il y a sans doute quelque chose de Debussy dans la symphonie – La nuit, la neige, le silence, pour orchestre et choeur de chambre (NDLR le choeur de chambre Vibrations), tant sur le plan du matériau thématique ((une simple cellule mélodique) que sur celui de l’orchestration (en particulier des textures de cordes diaphanes). Une grande oeuvre de musique française d’aujourd’hui, qui concentre les thèmes du compositeur (« silence », « espoir », « innocence ») dans une matière ici relativement tangible. Les sons palpables du rêve. […] Michaël Sebaoun |
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