Choeur de chambre Vibrations direction : Sabine Argaut

PROGRAMME « CHANT ET PIANO »

25 mars 2009

misc_006Le choeur de chambre Vibrations s’est lancé au Printemps 2009 dans un programme « Chant et piano » !

Vous avez pu nous entendre à Rennes :

  • dimanche 24 mai et dimanche 7 juin, à 16h30, à la chapelle de l’Hôtel-Dieu (Rue Legraverend / Rue de la Cochardière),
  • mardi 2 juin à 20h30 à la chapelle de l’école St-Vincent (rue de Paris).

Le choeur était accompagné par Anne-Claire Galland.

Le programme s’intéressait principalement à la musique romantique allemande du 19ème siècle avec Johannes Brahms, mais également à la musique française du 20ème siècle avec Fauré et une pièce plus proche de nous encore, avec Le Vent, d’Isabelle Aboulker, née en 1938.

misc_009Johannes Brahms (1833-1897) s’est beaucoup intéressé aux ensembles vocaux avec accompagnement de piano et a utilisé le chant polyphonique comme une sorte de musique de chambre vocale. Ses lieder forment un secteur fondamental  et particulièrement attachant de son œuvre. Toute la chaude sensibilité et la richesse de son tempérament s’y expriment à travers une écriture  caractérisée par la générosité des lignes, la plénitude des sonorités, l’intense vie rythmique.

Les Quatuors vocaux op. 92 font partie des compositions essentielles de cette part méconnue (par rapport aux Symphonies ou à la musique de chambre) de l’œuvre du compositeur. Un Brahms plus intimiste, qui observe avec émerveillement la nature, les paysages et surtout la vie… et comme d’habitude, un formidable peintre d’atmosphères.

Les Six pièces pour piano, op. 118 furent écrites par Johannes Brahms durant l’été 1892 et furent dédicacées à Clara Schumann, la femme de Robert Schumann, qui était une excellente pianiste. Anne-Claire Galland a choisi d’interpréter les quatre pièces suivantes : Intermezzo (allegro non assai) –
Intermezzo (andante teneramente) – Ballade (allegro energico) – Intermezzo (allegretto un poco agitato) .

Anne-Claire Galland interprétera également le Capriccio des  opus 116.

misc_010Fils d’un instituteur devenu directeur d’école normale, Gabriel Fauré suit dès l’âge de 9 ans les cours de l’école de musique fondée en 1853 par Louis Niedermeyer. C’est comme organiste que Fauré fait ses débuts à Rennes en 1866. Après la guerre de 1870, on le retrouve titulaire à Saint-Honoré d’Eylau. Nommé en 1877 maître de chapelle à la Madeleine, il retrouve cette même année l’école Niedermeyer, comme professeur.

Le Cantique de Jean Racine (Opus 11) est une pièce vocale composée en 1864 par Gabriel Fauré, alors âgé de 19 ans. Écrite à l’origine pour chœur (soprano, alto, ténor et basse), quintette à cordes et harpe, puis dans une version avec piano ou orgue, cette pièce est l’une de ses oeuvres parmi les plus personnelles et achevées. Elle lui valut en 1865 le premier prix de composition qui sanctionnait ses dix ans d’études à l’école Niedermeyer de Paris, où Fauré était élève de Camille Saint-Saëns.
Le cantique de Jean Racine est une oeuvre claire et concise, dans laquelle P. Prévost voit « gravité et pureté de l’inspiration, fondus au classicisme racinien, noblesse et sérénité portant à la prière ». Le texte de Jean Racine (1639-1699) est en fait une paraphrase de l’hymne Consors paterni luminis datant du Moyen-Àge. Attribuée à Saint-Ambroise, elle était chantée au début des matines (ou vigiles) de la férie tierce (c’est-à-dire du mardi).

Madrigal : Il s’agit d’une pièce dédiée à son grand ami André Messager, avec lequel Gabriel Fauré a notamment écrit la messe des pêcheurs de Villerville. Madrigal est une pièce très transparente, impressionniste, qui décrit notre folie : « c’est celle de fuir qui nous aime, c’est celle d’aimer qui nous fuit » (Armand Sylvestre).

Les berceaux :    Écrit par Sully Prudhomme (1839-1907), poète parnassien et premier prix Nobel de littérature (1901), le poème  » Le long du quai  » appartient au recueil de Stances et Poèmes (1865). Et fait partie (sous le titre  » Les Berceaux « ) du deuxième recueil de Vingt Mélodies de Fauré.

Composée en 1879, éditée par Hamelle en 1881 et créée par la soprano Jane Huré et le compositeur, le 9 février 1882, à la Société Nationale de Musique, cette mélodie (op. 23 n° 1) en si bémol mineur pour une voix et accompagnement de piano est, avec  » Automne  » et  » Le secret « , une des trois mélodies dédiées par Fauré à la cantatrice Alice Boissonnet de la Touche (1857-1932), égérie de nombreux compositeurs. Dont Duparc et Gounod. « Les Berceaux », poème lyrique à dominante élégiaque, joue sur les balancements répartis selon un rythme 12/8. Bercement berceau/mer et expression contenue des regrets s’accordent en harmonie parfaite avec le  » grand souffle  » du poème.

misc_008« J’aime le théâtre, le verbe, et j’aime aussi le bruit du crayon sur mon papier à musique, le bruissement de la gomme, les petits points noirs qui se transforment en rythmes et en sons. » Isabelle Aboulker habite à Paris. Elle mène depuis toujours une activité qui mêle ces deux sources d’intérêt artistique : la littérature et la musique. Récompensée par un Premier Prix au Conservatoire de Paris, elle a mené une carrière de pédagogue et de compositrice. C’est aux cotés de son père cinéaste qu’elle cultive ses dons pour l’improvisation, sa créativité et son goût pour le théâtre et le cinéma.

« Le Vent » est une pièce écrite pour quatre voix mixtes et piano, sur un poème d’Emile Verhaeren.  Il s’agit d’une pièce très imagée, très enlevée, à l’atmosphère tempétueuse,  dans laquelle on retrouve la force des éléments déchaînés.

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